20 / Direction Abancay
- jeremybezard
- 5 nov. 2015
- 5 min de lecture
Chalhuanca > Abancay
les 3 et 5 novembre 2015 (+120km)
Bien qu'elle soit moins impressionnante qu'en amont, la vallée demeure toujours aussi belle et la route y serpente le long du rio Pacacocha. Sur un pont je croise une petite équipe de la chaîne de télévision américaine Discovery Channel qui tourne une série-documentaire sur un voyageur backpacker (sac à dos) sans argent. Ils en profiteront pour m'interviewer et suivant leurs conseils j'irais me rafraîchir en aval de la rivière en me baignant dans une eau de montagne dont la température est étonnamment bonne. Ils fait très chaud, ça descend toujours et un vent de face se lève, je ralenti.
En début d'après-midi et en prévsion de l'arrivée de mes camarades Allemands, j'établis mon campement sur une berge de sable, magnifique petit paradis le long de la rivière ou il y a de la place pour nos trois tentes. Alors que j’installe mon logis et de quoi faire un feu, de petites mouches piquantes, ultra agressives et invasives font leur apparition, c'est infernal, elle sont partout et ne me laisse pas de répit. Je me lance dans une tentative de pêche à la truite, mais rien de mort, la nuit tombe rapidement et mes deux collègues (dont j'ai oublié les noms) n'arriveront jamais ... je n'aurais jamais leurs nouvelles (même bien plus tard personne ne les as croisé ou vu).
Le lendemain départ pour les derniers kilomètres jusque Abancay, mais je découvre avec horreur qu'en plus des moucherons le site était jonché de petites épines d'un arbuste local. J'en ai au travers de la semelle de mes chaussures qui croisent jusque la plante de mes pieds ; et les pneus du vélo en sont immaculés... Heureusement mes pneumatiques Schwalbe Marathon Plus sont à la mesure de ce qu'ils annoncent avec leur bande épaisse anti-crevaison. Testé ici dans une conditions que je qualifierais ''d’extrême'', je n'accuserais qu'une crevaison lente du pneu arrière. Sous un soleil de plomb et sous les nués de moucherons je tente de réparer ma chambre à air Foss * ... Avec la technique de chauffe ou avec les patchs fournit, impossible de réparer! C'est la troisième que je tente de réparer et comme les précédentes c'est de nouveau un fiasco pour cette soi-disant chambre à air révolutionnaire. Finalement j'en reprendrais une neuve simple et classique pour repartir.
La vallée s'aplanit et ressemble de plus en plus à un énorme carrière à ciel ouvert. Je passe le km443 qui, sans changer de route me propulse un kilomètre plus loin au km758 ?! super rendement ! Il est midi, le soleil cogne et je m’apprête à entamer la monter vers Abancay. Je demande à une femme combien de kilomètres me reste t-il pour rejoindre la ville et elle me répond ''hum... plus que quatre''. Soit je ne comprend pas l'humour Péruvien, soit elle n'a aucune notion des distances! Bref huit kilomètres plus loin je suis toujours en train de monter … il m'en faudra quatorze en tout pour rejoindre la ville et deux de plus pour arriver dans le centre. La pente est l'une des plus rude qu j'ai eu à monter, 9/10% comme sur le haut plateau, la chaleur et les mouches en plus, très éprouvant.
Astuce anti-moucherons : le savon
Les petits moucherons sont une véritable plaie, on ne les sent pas nous piquer et les boutons très irritant demeurent plusieurs jours actifs. Leurs empreintes restent sur la peau comme celles de la varicelle (deux mois après j'en ai toujours les marques : de petits points blancs). Une solution simple à appliquer en traitement préventif très efficace me sera donner plus tard par un local d'Abancay et qui consiste à se savonner les zones exposées avec un savon classique mais surtout ne pas se rincer la peau. Ça fonctionne parfaitement pour ces moucherons invasifs, mais pas pour les vrais moustiques (qui eux sont assez rares et que je n'ai croisé que bien plus loin et beaucoup plus haut)
_______________________________________________________________________________________________________________________________________
Technique : les chambres à air Foss increvables :
Sur le papier le produit est super sexy, en cas de perforation par un corps étranger, la chambre à air se colmate autour de l'objet empêchant les pertes d'air ou réduisant celles-ci à une crevaison lente. De plus le trou généré peu être rebouché par un patch Foss (sorte de rustine) ou en chauffant le plastique de la chambre à air qui devient alors comme de la pâte à modeler qui, par pincement et écrasement vient combler le trou et restituer ses propriété principales à la chambre...
Bien que le premier point increvable semble très très efficace, la réparation quant à elle est une galère sans nom ! Les patchs ne tiennent pas, ils se décollent lors du gonflage et ou laisse carrément passer l'air. La réparation par chauffe quand elle nécessite de d'échauffer longuement la surface pour ramollir le plastique qui par pression doit se colmater aux autres bords (attention à ne pas trop chauffer car le plastique peut prendre feu voir agrandir le trou). Le colmatage entre les bords est fastidieux voir impossible, on se brule les doigts, ça ne colle pas ou peu... En cas d’échec, l'application d'une bonne vielle rustine standard est là aussi à proscrire, En effet completement inefficace, le plastique de la chambre est trop gras pour que la colle prenne, certainement dut à aux propiétés élastiques du plastique utilisé pour la chambre.
*****
Perso : au debut je pensais que ça venait de moi, mais j'en suis à ma troisième crevaison sur Foss : les patchs je les tous utilisés à perte et je n'ai réussi à boucher qu'un seul trou par échauffement de la matière (je m'y suis repris à quatre fois !). Cependant, je tiens à préciser que je suis actuellement en haute altitude dans les Andes du Pérou et il faut savoir qu'à ces hauteurs la pression y est plus faible : exemple : l'eau bout à 80°C! Cette variation de pression pourrait peut-être avoir une incidence sur la fusion du plastique, ce qui expliquerait pourquoi ça ne colle pas.
*****
________________________________________________________________________________________________
CONCLUSION CHAMBRE A AIR FOSS : 2/5
Dans mes propres conditions d'ulitisations je n'ai rien à dire pour l'anticrevaison qui semble vraiment être très efficace, Sexy sur le papier l'application merveilleuse de réparation elle n'est pas au rendez-vous et le temps fou passé à essayer de les récupérer .... est vain! Pour la suite je préfère investir dans quatre jeux de chambre à air classiques en plus (deux par roue et les coupler à mes bons pneus Schwalbe Marathon Plus super effficaces), En cas d'incident et pour repartir rapidement, je remplace directement par une chambre à air neuve et le soir tranquillement je répars la percée lors du bivouac : c'est moins prise de tête et la maintenance est assurée.
Valeur principale du produit
- anticrevaison .................................................................................................. 2/2
Valeur secondaire : réparation
- patch : ................................................................................................................ 0/1
- échauffement : ................................................................................................ 0/1
Prix : ................................................................................................................................... 0/1
______________
TOTAL : 2/5
________________________________________________________________________________________________
Voici les quelques videos que j'ai pu trouver sur le sujets, aucun tutoriel officiel ne semble exister sur le site de Foss qui au passage est très incomplet.
test crevaison + patch : https://www.youtube.com/watch?v=n7HbHnF-564
réparation par chauffe : https://www.youtube.com/watch?v=ZCs9vgwKlwY
le site de Foss : http://foss.imb2b.com/
Comentarios